La récolte

BATTAGE

2a3_larecoltebattageÀ l’automne, la moissonneuse-batteuse arpente les champs de céréales, de maïs et de soya. Selon les régions, on bat l’orge approximativement au début août, l’avoine à la mi-août, le blé à la fin août-début septembre, le soya à la mi-septembre et le maïs en octobre ou en novembre.

La moissonneuse-batteuse permet de séparer les grains de céréales ou de maïs des épis. Elle écossera aussi les fèves de soya. Une bonne partie de ces récoltes pourront être ajoutées à l’alimentation des animaux.

Les grains de maïs et de soya peuvent être passés au séchoir avant l’entreposage afin d’atteindre le niveau d’humidité idéal pour leur conservation à l’intérieur du silo.

RÉCOLTE DES FOURRAGES

2a3_larecolterecoltedesfourragesLa récolte des fourrages peut être faite de 1 à 4 fois par saison selon les conditions climatiques et selon les régions. Pour obtenir de bonnes récoltes, les producteurs doivent non seulement couper les plantes fourragères au stade de développement optimal, mais aussi composer avec les contraintes climatiques, dont l’humidité de l’air, l’indice d’assèchement et les risques de précipitations.

Ce qu’on appelle communément les fourrages ou le foin sont en fait des plantes qui appartiennent à deux grandes familles : les légumineuses (dont le fruit est une gousse comme la luzerne et le trèfle) et les graminées (garnies d’épillets comme le fétuque, le ray-grass, le brome, le mil). On recommande de récolter les légumineuses au stade début floraison et les graminées au stade début épiaison.

En attendant d’être servi en repas aux vaches, le foin est entreposé. Les producteurs en font de l’ensilage ou du foin sec.

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RATELAGE et FANAGE

2a3_larecolteratelagefanageLe ratelage du foin consiste à retourner le foin coupé afin d’en faciliter le séchage (ou le fanage). Cette opération permet du même coup de le disposer en andains suffisamment gros pour être recueillis par la presse.

PRESSAGE

2a2_lestravauxdeschampspressageLe foin peut être pressé soit en balles rondes ou en balles carrées, petites ou grosses. Les balles carrées sont souvent entreposées dans le grenier de l’étable. On parle alors de foin sec.

On peut aussi presser le foin en balles rondes qui peuvent être entreposées à l’intérieur d’un bâtiment ou à l’extérieur. Elles peuvent aussi être emballées dans une pellicule de polyéthylène afin de les protéger de l’humidité et d’éviter les pertes.

Les balles rondes peuvent également être enrobées d’un plastique étanche, afin de conserver l’humidité. Cette méthode de conservation provoque une fermentation contrôlée, ce qui permet de conserver le foin sous forme d’ensilage.

ENSILAGE

2a2_lestravauxdeschampsensilageL’ensilage est une autre méthode de conservation des récoltes. On parle d’ensilage de maïs, de céréales ou de fourrages, soit un mélange luzerne et mil ou trèfle et mil. On voit aussi de plus en plus des mélanges avoine et pois. Le principe de l’ensilage est de conserver les grains et la plante que l’on broie ensemble avant la mise en silo. Comme les plantes sont récoltées encore jeunes, ou vertes, elles sont riches en eau ce qui favorise la fermentation en silo.

Pour les producteurs laitiers, l’ensilage a des avantages. Premièrement, comme l’eau est importante, on ne laisse pas sécher les plantes dans les champs, évitant ainsi les soucis de pertes dues aux pluies. Deuxièmement, à cause de la fermentation, l’ensilage possède des qualités nutritives intéressantes.

En effet, la valeur nutritive d’un fourrage dépend de la teneur et de la forme des éléments nutritifs (protéines solubles et insolubles, sucres solubles du contenu cellulaire, sucres insolubles des parois, matière grasse, minéraux et vitamines, etc.) présents dans la plante. Cette valeur nutritive peut être évaluée par les concentrations telles que les fibres pour les glucides, l’azote pour les protéines, le phosphore, le potassium, le calcium et le magnésium pour les minéraux et par la digestibilité de ces nutriments.

ENTREPOSAGE de l’ensilage

Au Québec, il existe différents systèmes d’entreposage des ensilages, mentionnons notamment :

Silo-tour

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Il s’agit sans doute du type de silo le plus utilisé au Québec pour l’ensilage du foin ou du maïs. Construit en hauteur, cette structure sphérique atteint généralement trois à quatre fois son diamètre. Comme la plupart des autres types de silos, cette structure permet de conserver l’alimentation à des taux d’humidité relativement constants.

 

Silo-couloir ou silo-fosse

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Construit généralement de béton, le silo-couloir ou silo-fosse permet d’entreposer divers fourrages dans des cellules faciles à remplir et à vider, tout en permettant une bonne flexibilité au niveau des dimensions. Comparativement aux silos-tours, les silos-couloirs présentent des avantages au niveau des coûts d’investissement et de la rapidité de remplissage. Il est intéressant pour les producteurs qui ont de grands volumes d’ensilage à entreposer.

 

Silo-meule

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Comme son nom l’indique, ce type de silo permet d’entreposer les fourrages en meules, idéalement sur un plancher de béton. Les fourrages ainsi accumulés sont recouverts d’une membrane généralement composée de polyéthylène.

 

Silo-boudin

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Le silo-boudin ou silo-presse est un gros sac de plastique dans lequel les fourrages sont foulés à l’aide d’un appareil spécial. Ces silos peuvent être de longueurs très variables.

 

Grosses balles

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L’ensilage de grosses balles, rondes ou rectangulaires, permet de faire de l’ensilage demi-sec. Contrairement aux autres types d’ensilage, le fourrage ensilé en grosses balles n’est pas haché, ce qui entrave la libération des sucres nécessaires à la fermentation. Il s’agit donc d’un ensilage qui se conserve non pas par la fermentation, mais plutôt grâce au maintien de l’absence d’oxygène.