Le système digestif

Le volume de lait produit par la vache dépend de ses caractéristiques génétiques, de sa race et de sa condition physique. Il peut aussi varier selon la quantité et la qualité des pâturages, des fourrages ou des céréales qui lui sont servis. Une vache québécoise moyenne produit annuellement plus de 8 000 litres de lait.

Bouche

La nourriture se retrouve dans la bouche de la vache où elle est mastiquée une première fois afin de réduire la longueur des fibres de l’herbe ou du foin. Lorsqu’elle mange, la vache mastique très peu et avale sa nourriture presque « tout rond ». La vache n’a pas d’incisives supérieures. Ainsi, lorsqu’elle broute l’herbe, elle ne la coupe pas avec ses dents, mais la déchire en la tirant.

On peut nourrir une vache notamment d’herbe des champs, d’ensilage composé de luzerne, de mil et de maïs. L’ensilage est un procédé de conservation qui permet à l’aliment de fermenter, ce qui lui apporte une valeur nutritive additionnelle. On sert également aux vaches des moulées à base, entre autres, de minéraux, de soya et de céréales, telle l’orge.

Oesophage

La nourriture emprunte ensuite l’oesophage pour se rendre dans le premier compartiment, le rumen.

Rumen

C’est le compartiment qui a le plus grand réservoir et dont le rôle est le plus important. C’est à cet endroit que fermentent les fourrages et les grains. Ces aliments ne pourraient pas être transformés par l’estomac d’un autre mammifère et absorbés par le sang. Chez la vache, les bactéries du rumen font la différence. Elles transforment partiellement les aliments en des substances que le système digestif de la vache peut utiliser.

Les aliments demeurent entre 24 et 48 heures dans le rumen.

Rumination

Les aliments que consomme la vache se présentent souvent sous forme de longues particules qui sont de trop grande taille pour que les bactéries du rumen puissent les digérer complètement. La vache les régurgite donc pour les mastiquer plusieurs fois jusqu’à ce que les particules soient suffisamment petites. On dit alors que la vache rumine. La salive joue aussi un rôle important, car elle fournit des éléments utilisés par les bactéries du rumen. Pendant la rumination, la production de la salive peut atteindre de 250 à 300 ml/min, soit 1 litre à toutes les 3 ou 4 minutes. Chez la vache, la production de la salive dépasse 200 litres par jour.

Une vache peut mastiquer de 50 à 70 fois par minute et pendant 10 à 12 heures par jour, soit 40 000 à 45 000 mouvements de mâchoire par jour.

Réticulum

Une fois le travail des bactéries du rumen effectué, la nourriture est dirigée vers le réticulum, le plus petit estomac. Celui-ci assure la continuité de la fermentation et sert en quelque sorte de tamis, retenant les particules trop longues dans le rumen, tout en permettant aux petites de poursuivre leur route vers l’omasum. Les particules retenues seront régurgitées pour être mastiquées de nouveau (rumination).

Omasum

L’omasum exerce une fermentation additionnelle et retient une partie de l’eau qui imprègne les aliments dans les premiers compartiments.

Abomasum

Il s’agit du compartiment de l’estomac de la vache qui correspond à l’estomac des non-ruminants. C’est ici que commence la digestion proprement dite.

Intestins

Finalement, la nourriture entre dans les intestins pour compléter la digestion et les éléments nutritifs qui en résultent sont absorbés.

Pis

Mamelle de la vache qui permet la sécrétion du lait. Les éléments nutritifs absorbés par le sang aux différentes étapes de la digestion sont conduits dans les glandes mammaires du pis et c’est à cet endroit que se fait la synthèse des composants du lait. Pour chaque litre de lait produit, 500 litres de sang passent dans le pis.

Trayons

Les trayons, au nombre de quatre, permettent au veau de téter et au producteur de traire le lait.