Laurie-Anne Bell Tremblay, la conseillère en production laitière et végétale
À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, découvrez le portrait de 7 femmes inspirantes et passionnantes. Aujourd’hui, on vous présente Laurie-Anne Bell Tremblay, conseillère en production laitière et végétale.
- Laurie-Anne Bell Tremblay
- Conseillère en production animale et végétale pour Agri-Solutions
- Région du Lac-Saint-Jean
Comment elle-est devenue conseillère en production laitière?
C’est par passion que Laurie-Anne a choisi l’agriculture comme métier. Née sur une ferme laitière, elle a toujours su que l’agriculture ferait partie de sa vie. « L’agriculture : c’est ma place », ajoute Laurie-Anne. C’était une évidence que ce soit son frère qui reprenne la ferme, donc étant douée pour les communications, elle a opté pour faire un DEC en gestion et technologie d’entreprise agricole à l’ITA de Saint-Hyacinthe. Elle a effectué un stage avec le conseiller en alimentation d’Agri-Solutions de la ferme familiale. C’est à ce moment qu’elle a su qu’elle ferait ce métier. Elle a adoré ce travail et le dialogue avec les producteurs. « J’ai une facilité à communiquer et j’ai de l’entregent », précise Laurie-Anne. Dès l’obtention de son diplôme, Agri-Solutions l’a embauchée en tant que conseillère en production laitière. « C’est vraiment un job qui me convient, car l’agriculture c’est ma passion et je me sens valorisée en aidant les producteurs », explique Laurie-Anne.
« On a entre les mains le succès de l’entreprise »
Le métier de conseillère en production laitière
Laurie-Anne aide les producteurs à avoir une entreprise rentable. Que ce soit au niveau de l’alimentation des vaches, de la qualité des fourrages, de la santé des animaux, ou du fumier, Laurie-Anne s’assure que les producteurs fassent les bons choix. « On a entre les mains le succès de l’entreprise », ajoute la conseillère. C’est un métier demandant, car il faut maîtriser tous les aspects de l’entreprise pour bien conseiller les producteurs. Il faut également prendre en compte la météo et la valeur des marchés qui change souvent. Et au niveau de l’alimentation, beaucoup de facteurs peuvent impacter le résultat. La conseillère travaille étroitement avec un agronome pour les programmes alimentaires, mais aussi avec le vétérinaire. Elle se doit de maîtriser tous les logiciels, car la plupart des fermes sont à la fine pointe de la technologie. Heureusement, Agri-Solutions possède un logiciel qui centralise les données, ce qui lui permet de poser un diagnostic plus rapidement. Aujourd’hui, les marges de manœuvre pour réduire les coûts de productions sont plus restreintes, donc les conseils de Laurie-Anne sont d’autant plus importants. Auparavant, ce métier était vu comme un métier de vendeur, mais aujourd’hui ce n’est plus le cas, car les producteurs voient toute l’expertise que les conseillers apportent. « L’agriculture a tellement fait un bon technologique que les producteurs ont besoin de s’entourer d’experts », lance Laurie-Anne.
Pourquoi avoir choisi ce métier?
Au début de ses études, Laurence voulait œuvrer dans le monde artistique mais vu qu’elle baignait déjà dans le monde agricole, c’est tout naturellement qu’elle s’est dirigée sur les traces de son père, lui-même agronome. C’est à la suite de son stage de fin d’études en 2019, qu’elle a intégré l’équipe du Groupe ProConseil et a passé l’examen pour obtenir son permis de l’Ordre professionnel des agronomes du Québec. Depuis, elle s’épanouit dans son travail au contact des agriculteurs.
Ce qu’elle aime le plus dans son travail
« On est toujours à la recherche de nouvelles techniques, et de nouvelles tendances. C’est hyper stimulant. Chaque jour est différent, c’est ce qui me plait, car j’aime quand ça bouge et je n’aime pas la routine! » raconte Laurence avec joie. De plus, le fait de contribuer à nourrir le monde est très valorisant.
Sa place en tant que femme
Laurie-Anne s’est toujours sentie à sa place comme conseillère agricole dans la région. « Les producteurs de la région ont appris à me faire confiance et ils ont vite vu mon professionnalisme et ma passion », précise-t-elle. Par contre, quand elle rencontre de nouvelles personnes (homme ou femme étant dans le domaine agricole ou non), elle se fait souvent dire qu’elle est trop belle pour faire ce métier. Elle dit qu’elle ne s’y attarde jamais parce que de toute façon, il n’y a pas de critères de beauté pour aucun métier. « La passion dépasse ce genre de commentaires ! Il y a de plus en plus de femmes dans le milieu agricole et surtout en tant que conseillère », ajoute-t-elle.
Sur la ferme familiale, le scénario père/fils était évident. « Mon père a donné les parts à mon frère dès ses 18 ans, car il ne me voyait pas gérer la ferme. Il a mis plus de temps à découvrir tout mon potentiel », explique Laurie-Anne.
Temps libre
Laurie-Anne travaille aussi les fins de semaine à la ferme familiale avec son père et son frère lors des récoltes. Elle aime leur donner un coup de main. Laurie-Anne apprécie le fait qu’elle peut bâtir ses propres horaires en tant que conseillère, donc elle s’organise selon ses besoins. Elle possède également une entreprise personnelle et elle adore voyager. « C’est un de mes bons défis de concilier tout cela », précise-t-elle. Mais elle réussit à profiter de la vie et elle priorise ses rêves. Son père l’a toujours encouragée à profiter des moments de la vie, car lui-même ne l’a pas fait. C’est pour cela que Laurie-Anne accorde de l’importance à sa santé mentale et s’offre des voyages.